Me Torde Djimadoum, conseiller de l’Association pour le Développement et la Protection de l’Environnement de Mourdi (ADEPEM), a fait un point de presse cet après-midi à la Maison des médias. C’est pour dénoncer les actes “d’une extrême gravité commis par les braconniers de nationalité étrangère” dans l’Ennedi Est.


Le 27 août 2022, rappelle Me Tordé Djimadoum, des braconniers de nationalité lybienne ont réussi à entrer “sans aucune difficulté” dans la localité d’Erdi, département de Mourdi (province de l’Ennedi Est) avec véhicules et armes pour “détruire
les ressources fauniques en ce sens que les mouflons, Gazelles, autruches et bien d’autres animaux ont subi les actes de ces braconniers
comme si ces animaux n’ont pas droit à une protection”. Pour le conseiller de l’Association pour le Développement et la Protection de l’Environnement de Mourdi (ADEPEM), les corps de ces animaux abattus froidement ont été exhibés par les braconniers comme des trophées de guerre.


Excédés par les agissements de ces braconniers qui “ne sont pas à leur premier coup et qui ne sont pas les seuls à opérer dans la zone”, affirme l’avocat, les jeunes de la localité ont réussi à arrêter certains d’entre eux pour les mettre à la disposition des autorités locales. Conduits à Amdjarass, ces quatre (4) braconniers de nationalité libyenne ont été transférés à N’Djamena et se trouvent dans les locaux des Renseignements Généraux pour le besoin d’enquête, poursuit-il.

L’association, par la voix de son conseiller, exige qu’une suite judiciaire soit réservée à cette affaire car “les faits reprochés à ces braconniers avec preuve à l’appui, sont infractionnels, prévus et sanctionnés par la loi N°014/PR/2008 portant régime des forêts, de la faune et des ressources halieutiques en son article 312”.