Le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise, a mis la main sur plusieurs individus de nationalité centrafricaine et appartenant au mouvement rebelle centrafricain “3R” (Retour, Réclamation et Réhabilitation), spécialisés dans des enlèvements de personnes et de rançonnement des populations, a annoncé lundi soir la radio nationale.

Rien qu’en fin de semaine dernière, six preneurs d’otages appartenant à deux groupes de 3R sont ainsi tombés dans les filets des forces de défense et de sécurité dans la région camerounaise de l’Adamaoua (nord) à la frontalière avec la République centrafricaine (RCA), alors qu’ils monnayaient la libération d’une demi-douzaine de personnes enlevées dans les localités de Belel et Tignère de la région.

Ces individus sont soupçonnés d’utiliser l’Adamaoua comme base arrière, ainsi que de zone de ravitaillement en argent et en vivres.

Une fouille des repaires de ces bandits, a-t-on encore appris, a permis de déterminer leur nationalité centrafricaine mais également de mettre la main sur plusieurs arsenaux de guerre constitués en majorité de fusils d’assaut de marque AK-47 et de munitions.

L’infiltration régulière des rebelles centrafricains dans l’Adamaoua, mais surtout dans la région camerounaise de l’Est était, en juin dernier au menu de la 5è session de la Commission ad hoc des frontières et de la 2è session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre les deux pays qui partagent une frontière terrestre longue d’environ 800 kilomètres.