Dans un communiqué, l’entité Justice, et moralisation de la vie politique au Tchad (JEM TCHAD) dirigé par l’écrivain et ancien ministre Antoine Bangui, demande l’arrêt du “massacre” et demande justice pour les manifestants tués lors des manifestations du 20 octobre.
On peut lire dans ce communiqué qu’à “la suite de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre, JEM-Tchad dénonce une tuerie est inacceptable, intolérable”. “Selon nos dernières informations, plus d’une centaine de morts, trois cents blessés, peut-être davantage, pour la plupart de jeunes Tchadiens qui ne réclamaient que le départ de Mahamat Idriss Déby”, relate le mouvement, qui exige l’arrêt du “massacre” et demande justice.
Les manifestants rejetaient notamment la prolongation de la transition de deux ans acté par le dialogue national. “Les résolutions d’une assemblée qui n’avait rien de national ni d’inclusif puisqu’en avaient été exclues les forces vives d’opposition, ont eu pour résultats de révéler que toutes les promesses faites par le CMT à la prise de son pouvoir, ne sont que pure démagogie. Ainsi, grâce à on ne sait quelles tractations secrètes, la transition a été prolongée de deux ans et Mahamat Idriss Déby a acquis le droit de briguer un mandat qui donnera à son pouvoir une coloration de légalité pour perdurer dans une présidence à vie !”, dénonce le président de JEM-Tchad, Antoine Bangui, fustigeant un “déni de démocratie”.
Face à cet “engrenage de la répression et d’une dictature qui s’annonce féroce”, JEM-Tchad appelle les communauté africaine et internationale à réagir pour “qu’enfin soient rendus aux Tchadiens” leurs droits à manifester pour un “changement ardemment souhaité, une espérance de vie non soumise aux armes”.