N’DJAMENA, 3 février (Xinhua) — Le ministère tchadien de l’Agriculture a lancé lundi, avec l’aide du Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO), un Projet d’appui à la formulation de la politique semencière nationale.

“Par ce Projet, il est prévu que le gouvernement dispose d’un document de référence lui permettant de mieux organiser la filière semencière dans le pays. Ainsi, un projet de loi semencière sera élaboré et soumis à l’examen de l’Assemblée nationale, ce qui permettra au gouvernement de disposer d’un plan lui permettant de programmer ses actions en faveur du développement du secteur semencier”, a déclaré Moussa Mahamat Aggrey, ministre tchadien de l’Agriculture et de l’Irrigation.

Ce plan sera élaboré avec la participation de tous les acteurs étatiques, privés et organisations de producteurs concernés, a-t- il ajouté.

“L’utilisation des semences est faible pour les paysans tchadiens”, a déploré Marc Abdallah, représentant par intérim de la FAO au Tchad. Plusieurs causes sont, selon lui, à l’origine de cette situation : manque de politique semencière, désorganisation des filières semencières essentiellement dominées par les méthodes traditionnelles, absence d’informations sur les stocks disponibles et sur les besoins en semence due à la persistance du système de troc, systèmes semenciers non adaptés aux besoins de petits agriculteurs, absence de réseau semencier national, méconnaissance et/ou résistance de certains producteurs au contrôle de qualité.

Le Tchad dispose d’un grand potentiel agricole, mais en dépit de ces richesses, ses populations surtout en milieu rural, sont fréquemment confrontées à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition.