Le traitement du dossier d’agression d’un magistrat par un général de l’armée est entaché de manigances, selon le collectif d’avocats. C’était lors d’un point de presse ce jour 9 décembre.

L’affaire de l’agression du magistrat de la 3ème chambre civile du tribunal de grande instance de N’Djamena revient au devant de la scène. Après avoir transféré l’affaire à la justice, le collectif des avocats constate que le “procès verbal d’interrogatoire au parquet et le mandat de dépôt ont disparu, donc soutiré”.  “Sur le procès verbal d’enquête préliminaire, l’on constate à la deuxième page une mention frauduleuse “ND”, faite plus tard. La mention signifie non-détenu”.

Le collectif indique en outre avoir ” aperçu ce même jour le prévenu avec certains substituts en train d’échanger alors que le prévenu devait être conduit à la maison d’arrêt”.

L’audience de cette affaire a été programmée pour le 28 janvier 2021. Une date que le collectif trouve anormale. “Chose en totale violation des articles 435 et 436 du code pénal qui exigent la traduction du prévenu devant le juge sur le champs ou le premier jour ouvrable suivant”, déclare le porte-parole du collectif d’avocats, Djerandi Laguerre Dionro.

Pour le collectif, “ces graves manigances faites au parquet lancent un sérieux discrédit sur les manœuvres souvent décriées au parquet d’instance…et méritent qu’une enquête soit ouverte afin que tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à ces actes soient poursuivis”.

En rappel, en date du 26 novembre, un magistrat de la 3ème chambre civile du tribunal de grande instance de N’Djamena a fait l’objet d’une agression au quartier Hilé-houdjaj, dans le 10ème arrondissement, de la part d’un général de l’armée.