Alors que la pandémie de coronavirus sévit en Afrique, de nombreuses mesures préventives ont été annoncées par des Etats pour protéger leurs ressortissants. Ces mesures font peser une menace sur la mise en œuvre du marché unique, prévu en juillet prochain.

« Il n’est évidemment pas possible de commencer les échanges comme nous l’avions prévu le 1er juillet dans les circonstances actuelles », a indiqué le secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans des propos relayés par Reuters, au terme d’une conférence téléphonique. Selon Wamkele Mene, les pays africains vont reporter la mise en œuvre du marché unique en  raison de la pandémie de covid-19.

Alors que le marché unique était déjà menacé par certaines tendances protectionnistes observées sur le continent, la nouvelle crise sanitaire devrait ralentir son opérationnalisation. Depuis le début de la pandémie, 52 pays africains ont fait état de cas actifs sur leurs territoires. Cette situation a entraîné de nombreuses mesures restrictives allant de l’interdiction des rassemblements aux fermetures des frontières ; une situation de nature à entraver la libre circulation des biens et services.

Si le secrétaire général n’a fourni aucune précision quant à la nouvelle date de mise en œuvre du marché unique, il précise que « la volonté politique demeure d’intégrer le marché africain et de mettre en œuvre l’accord comme prévu ». La ZLECAf qui regroupe tous les pays africains vise à créer la nouvelle plus grande zone de libre-échange commerciale avec un PIB cumulé de plus de 3 400 milliards $ et 1,3 milliard de potentiels consommateurs.

Pour le secrétaire général de l’organisation, la mise en œuvre du marché pourrait d’ailleurs devenir le principal plan de relance de l’Afrique, une fois la pandémie de Covid-19 passée. En rappel, 54 des 55 pays africains vont constituer ce nouveau marché dont le siège sera à Accra. Seule l’Érythrée n’a pas signé l’accord mais a annoncé qu’elle était disposée à le faire.