INTERNATIONAL – Le Zimbabwé a convoqué le 1er juin l’ambassadeur américain dans son pays. Objectif : dénoncer les commentaires de la Maison Blanche selon lesquels le pays tire profit des manifestations contre les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.

C’est une première en Afrique depuis le début des mouvements de protestation qui ont débuté aux États-Unis il y a une semaine. Ce lundi 1er juin, le pouvoir d’Harare a convoqué l’ambassadeur américain pour avoir des explications sur les propos accusateurs du gouvernement américain selon lesquels le Zimbabwe tirerait profit de cette de vague de manifestations dans le pays.

Lors d’une émission sur la chaîne ABC, le conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, a dénoncé les commentaires critiques de la Chine, la Russie, l’Iran et le Zimbabwe sur cette affaire, les qualifiant “d’adversaires étrangers”.

Selon un haut responsable du régime de Harare, la déclaration du conseiller américain est une “farce” dans le quotidien d’Etat The Herald.

“Le Zimbabwe ne se considère pas comme un adversaire de l’Amérique”, a tweeté le secrétaire à l’Information du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana.

Il faut noter que les relations entre les deux pays sont restées tendu depuis prêt de 20 ans. Plus de 100 personnes et entités juridiques Zimbabwéens, dont l’actuel président Emmerson Mnangagwa, restent sous sanctions de la maison Blanche. La raison : la répression infligée aux opposants dans le pays depuis le régime Mugabe.