LE CAP, 8 juin (Xinhua) — Les blocs économiques d’Afrique du Sud et de l’Est lanceront cette semaine une zone de libre-échange tripartite, après quatre années de négociations, a rapporté lundi le gouvernement sud-africain.

Un accord sera signé à Charm el-Cheik en Égypte à l’occasion du 3ème sommet tripartite du Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA), de la Communauté est-africaine (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), a déclaré dans un communiqué le ministère sud-africain du Commerce et de l’Industrie.

Cet accord mettra en place un cadre de tarifs douaniers préférentiels, et d’autres engagements annexes, a-t-il ajouté.

Cet Accord de libre échange tripartite (TFTA) représente un marché intégré de 26 pays totalisant une population combinée de 625 millions de personnes et un produit intérieur brut de 1.600 milliards de dollars au total, a déclaré le ministère.

Ce lancement signifie l’achèvement des négociations sur le mécanisme juridique, et il sera suivi d’un processus de finalisation des négociations sur les tarifs douaniers et règles d’origine, des éléments clé pour le bon fonctionnement d’une zone de libre échange, a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Rob Davies, qui participera à ce sommet en tant que représentant de l’Afrique du Sud.

“C’est une étape importante dans la mise en oeuvre d’un programme de développement intégré en Afrique, visant à promouvoir l’intégration régionale et le développement de l’industrie et des infrastructures”, a-t-il dit.

Dans un contexte marqué par une amélioration sensible des perspectives de croissance de l’Afrique, et par l’intensification de la concurrence mondiale pour les ressources et les marchés de l’Afrique, un renforcement des marchés africains n’en est que plus urgent, a déclaré M. Davies.

Le TFTA est une initiative importante pour accélérer les efforts d’intégration régionale visant à s’assurer que les pays africains commercent entre eux dans des conditons au moins aussi favorables qu’avec les autres concurrents, a-t-il ajouté.

Après le lancement du TFTA, les négociations pour l’éablissement d’une zone de libre échange continentale (CFTA) débuteront lors du 25ème sommet de l’Union africaine plus tard dans la semaine.

Une fois mis en place, le CFTA unira un marché de plus d’1 milliard de personnes et un PIB de 2.000 milliards de dollars.

“Le marché africain est essentiel pour l’industrialisation de l’Afrique du Sud et les efforts de création d’emploi car c’est l’une des principales destinations de nos exportations à valeur ajoutée”, a déclaré le responsable.