Le Tchad à l’instar des autres pays africains a célébré le 31 août 2018 la Journée africaine de la Médecine traditionnelle. La cérémonie a eu lieu au ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine.

Cette 16ème journée consacrée à la Médecine traditionnelle africaine est célébrée sous  le thème régional retenu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « fabrication locale des produits médicaux issus de la pharmacopée traditionnelle dans la région africaine ». Pour Dr Daizo Arsène, Représentant de l’OMS au Tchad, ce thème souligne la nécessité de promouvoir et de renforcer la fabrication locale afin d’améliorer l’accès à des médicaments de qualité. Promouvoir, réglementer et valoriser la médecine traditionnelle, c’est le souhait de tous les acteurs.

Dans son adresse à cette occasion, le sous-directeur de la pharmacopée, Seid Abakar a encouragé les tradipraticiens dans leurs œuvres. « j’encourage les tradipraticiens, les chercheurs et tout le personnel de santé de notre pays à contribuer et à travailler de manière consciencieuse dans la juste ligne en vue de contribuer efficacement à la promotion et à la valorisation de cette médecine qui cadre bien avec la conception africaine de la maladie et de la prise en charge du malade ». Dans la même lancée, le ministre de la Formation professionnelle et des petits Métiers Mme Ruth Tedebe, représentant son collègue de la Santé publique, a invité les tradipraticiens à approfondir leurs recherches. « La médecine traditionnelle n’a pas livré tous ses secrets et il reste beaucoup encore à découvrir », souligne-t-elle.

Du rang des défis qui restent à relever, figurent la mise en œuvre de la politique nationale sur la médecine traditionnelle,  le conseil national des tradipraticiens et l’adoption du code de déontologie des tradipraticiens.

Présent à cette célébration, le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence Kazeulbé Pahimi Deubet, représentant le Chef de l’Etat, a réitéré la volonté  du gouvernement de la 4ème République à accompagner les tradipraticiens à relever ces défis. « Les démarches en cours traduisent bel et bien le désir ardent et surtout la volonté politique du gouvernement à restructurer les secteurs de la médecine traditionnelle pour son bon fonctionnement », a-t-il affirmé. Toutefois il a souligné que la médecine traditionnelle n’est ni le fétichisme ni le charlatanisme.

La sous-direction de la Pharmacopée a au cours de cette cérémonie distingué le Professeur Brahim Boy Otchom pour son engagement pour la valorisation de la médecine traditionnelle qui, est un héritage culturel africain. La cérémonie officielle a pris fin par la visite des stands où 37 associations des tradipraticiens venant de différentes contrées du Tchad ont exposés leurs produits.