Selon RFI, des hommes armés non identifiés ont arrêté, tôt ce lundi 25 octobre au matin, plusieurs dirigeants soudanais à leurs domiciles, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition. La plupart des ministres et les membres civils du Conseil de souveraineté qui chapeaute la transition au Soudan ont été arrêtés, a confirmé le ministère de l’Information à nos confrères.

Des arrestations, à moins d’un mois de la date prévue de transmission du pouvoir d’un militaire à un civil, qui met le feu aux poudres, rapporte RFI. 

En effet, depuis l’annonce de l’arrestation de ces responsables et le placement du Premier ministre Abdallah Hamdok en résidence surveillée, d’après certains médias, des manifestants se sont spontanément installés dans les rues de Khartoum pour protester, ils ont brûlé des pneus, coupé des routes et des ponts, alors que la ville connaît un déploiement militaire renforcé.

L’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à trente ans de pouvoir du président Omar el-Béchir, a appelé ce lundi les Soudanais à la « désobéissance ».