Un accord sur le partage du pouvoir a été trouvé ce mercredi matin entre les généraux à la tête du Soudan et les meneurs du mouvement de la contestation.

Les deux parties ont paraphé une “déclaration politique” après une nuit de discussions pour finaliser les derniers termes d’un accord trouvé le 5 juillet. À l’issue de la rencontre, le numéro 2 du Conseil militaire au pouvoir, Mohamed Hamdan Daglo dit “Hemeidti”, aussi commandant des redoutées Forces de soutien rapide (RSF), a salué un moment historique.

« Aujourd’hui, nous nous sommes accordés sur la déclaration politique », a déclaré à l’AFP Ibrahim al-Amin, un des meneurs de la contestation. « Pour le document constitutionnel, nous reprendrons les négociations vendredi », a-t-il poursuivi.

Cet accord constitue un premier pas vers un gouvernement civil, réclamé par les Soudanais depuis près de sept mois. Il prévoit la création d’un “conseil souverain”, instance de transition chargée de gérer la transition pendant un peu plus de trois ans.

Ce conseil, qui repose sur le principe du partage des pouvoirs, sera composé de cinq militaires et six civils, dont cinq issus de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation.

Les militaires présideront cette instance pendant les vingt-un mois de la transition, les civils prendront ensuite la relève pour les dix-huit mois restants.