ABIDJAN, 19 novembre (Xinhua) — Un sommet des Premières dames de l’Afrique de l’Ouest se tiendra en mai 2014 à Abidjan en vue de dynamiser la lutte contre le travail des enfants dans la sous-ré gion, a appris Xinhua mardi de source officielle.

Selon la Secrétaire exécutive du Comité national de surveillance de la lutte contre les pires formes de travail des enfants et le travail forcé Sylvie Patricia Yao, il s’agit d’ amener celles-ci à s’impliquer de manière active dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants et le travail forcé notamment dans la cacacoculture.

“Ce sommet permettra aux Premières dames de mutualiser leurs efforts et de bâtir une stratégie commune de lutte contre ce flé au”, a noté Mme Yao, par ailleurs directeur de cabinet de la Premi ère dame ivoirienne Dominique Ouattara.

A en croire celle-ci, trois milliards de Fcfa (six millions de dollars) ont été investis en 2012 dans la lutte contre ce fléau en Côte d’Ivoire, et les investissements pour l’année en cours s’élè vent à cinq milliards de Fcfa, soit 10 millions de dollars.

La Côte d’Ivoire s’est engagée dans un processus de certification de sa production cacaoyère se traduisant par la mise en place de mécanismes de contrôle du travail des enfants.

Lors d’une rencontre de la Fondation International Cocoa Initiative (ICI) sur “la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture, une responsabilité partagée”, la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, avait réaffirmé l’engagement et la détermination de la Côte d’Ivoire à lutter contre ce phénomène.

Mme Ouattara avait par ailleurs plaidé pour une synergie d’ actions et gestion intégrée de ce fléau, relevant l’importance de toutes les initiatives nationales et internationales.

La problématique du travail des enfants constitue une pré occupation dans la sous-région ouest africaine.

Selon la Fondation International Cocoa Initiative, 300.000 à un million d’enfants travaillent dans la cacaoculture en Côte d’ Ivoire et au Ghana.

En Côte d’Ivoire, les résultats d’une étude menée par le Bureau international du travail (BIT) en 2008 rapportent que 25% des enfants de 5-17 ans sont économiquement actifs, et que 58% de ces enfants sont utilisés dans l’agriculture, 23% dans le commerce et 10% dans l’industrie.

Pour les Premières dames d’Afrique de l’ouest, il s’avère opportun de s’investir ensemble aux côtés des autorités pour juguler cette pratique.