ABIDJAN, 19 janvier (Xinhua) — Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation sécuritaire au Mali doit se tenir samedi à Abidjan, réunissant les dirigeants régionaux et le ministère français des Affaires étrangères.

Cette réunion des chefs d’Etat ou de gouvernement de la CEDEAO se tient après le début des hostilités au Mali, où l’armée française est intervenue aux côtés de l’armée malienne, pour repousser l’avancée des rebelles islamistes vers le sud du pays.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius représentera au sommet le président François Hollande pour participer, en tant qu’invité.

Ce sommet est d’une “importance particulière”, au moment où l’ Afrique de l’Ouest se mobilise pour déployer, sur le terrain, au Mali, les premiers éléments de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), telle que définie par la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies, a indiqué le Quai d’Orsay.

La participation de Laurent Fabius à cette réunion permettra de faire le point avec les partenaires africains sur les développements politiques et militaires en cours au Mali, toujours selon le Quai d’Orsay.

Vendredi, une réunion au niveau ministériel de la CEDEAO s’est tenue à Abidjan pour examiner les conditions d’un déploiement “rapide” de la Force ouest africaine au Mali, aux côtés de l’armée française.

“Il nous revient d’assurer très rapidement le déploiement effectif des troupes de la CEDEAO pour renforcer le dispositif franco-malien”, a déclaré le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Charles Kofi Diby, à l’ouverture des travaux.

L’engagement de la France “nous interpelle sur la nécessité d’assurer très rapidement notre part de responsabilité”, a-t-il poursuivi.

L’Onu a voté une résolution pour une intervention militaire internationale au Mali sous conduite africaine.

La CEDEAO doit fournir un contingent de 3 300 hommes, alors que le Tchad, pays hors CEDEAO, met 2 000 hommes à la disposition de la Force africaine.

“Tous les Etats de la CEDEAO et du continent africain sont encouragés à s’engager dans cette guerre qui nécessite une mobilisation et une implication de tous en termes de ressources humaines, logistiques, techniques, sanitaires et d’échanges d’informations”, a souligné le ministre ivoirien des Affaires étrangères.