La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a souligné vendredi la nécessité urgente d’étendre l’accès Internet abordable en Afrique car ce continent représente moins de 1% de l’économie numérique mondiale.

La CEA a observé que le continent africain représente moins de 1% de l’économie numérique à l’échelle mondiale, et que ce secteur représente près de 15% du PIB mondial.

Jean-Paul Adam, directeur de la CEA pour les Technologies, les Changements climatiques et la Gestion des ressources naturelles, a indiqué que l’Afrique avait besoin de près de 100 milliards de dollars américains pour réaliser un accès universel, abordable et de bonne qualité à Internet à l’horizon 2030.

Selon les chiffres de la CEA, quelque 17,8% des ménages africains disposent d’Internet chez eux. Ces estimations montrent également que plus d’un quart du milliard d’enfants scolarisés en Afrique ont été affectés par le COVID-19, et que la plupart d’entre eux manquent des outils numériques nécessaires pour poursuivre leur éducation en ligne.

“Cela est très préoccupant et cela envoie un message fort indiquant que la connectivité à large bande est absolument essentielle pour permettre aux institutions éducatives et aux entreprises de continuer à fournir les services essentiels”, a indiqué vendredi M. Adam, cité par la CEA.

Malgré la connectivité limitée sur le continent (avec environ 40% de la population connectée), le directeur de la CEA a cependant souligné que “la réponse numérique face au COVID-19 a été excellente”.

M. Adam a également souligné que le monde se dépêchait de mettre en oeuvre les technologies numériques pour accélérer l’activité socio-économique dans le contexte du ralentissement lié au COVID-19, et qu’une action gouvernementale concertée était nécessaire, en partenariat avec le secteur privé et les autres parties prenantes, pour réaliser un accès universel, abordable et de haute qualité à l’Internet à large bande.