Les infections liées au VIH ne cessent de grimper dans environ 50 pays dans le monde et les décès liés au sida ne diminuent pas de façon favorable. Cette situation inquiète l’ONUSIDA et l’amène à lancer une alerte à l’endroit des pays du monde entier. C’est dans un rapport intitulé : « Miles to go – Closing gaps; breaking barriers; righting injustices », publié le 18 juillet 2018.

En 2017, environ 1.8 millions de personnes ont contracté le VIH, 27.7 millions de personnes ont accès au traitement et 940 000 personnes sont décédées des maladies liées au VIH dans le monde. Selon le Programme commun des Nations-Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), en 2017, seulement 26 % des enfants et 41 % des adultes ont eu accès au traitement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale contre 59 % des enfants et 66 % des adultes en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Face à cela, l’ONUSIDA envoie aux pays du monde un sérieux avertissement pour faire régresser au maximum ces chiffres alarmants et ainsi atteindre les objectifs de 2020 en matière de VIH/sida.

« Nous tirons la sonnette d’alarme », alerte  Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONU/sida, avant de souligner que : « des régions entières prennent du retard, les grands progrès que nous avons réalisés concernant les enfants ne sont pas pérennes, les femmes restent les plus touchées, les ressources ne sont toujours pas à la hauteur des engagements politiques et les populations clés continuent d’être laissées pour compte. Tous ces éléments freinent les progrès et il est urgent d’y faire face. »

A savoir, « seulement 48%  des séropositifs connaissent leurs statuts sérologiques en Afrique central et en Afrique de l’Ouest », précise le rapport. Pour améliorer la situation, il est urgent que les dirigeants politiques, les gouvernements et la communauté internationale maximisent les efforts. Sans cela, il serait difficile d’atteindre l’objectif de moins de 500 000 décès liés au VIH/sida d’ici 2020.