Le changement climatique exige des nouvelles méthodes d’irrigation. De toutes les techniques,  celle de goutte à goutte offre plusieurs facilités dans la gestion de l’eau et semble plus adaptée dans les zones désertiques.

Très en vogue ces dernières années au Tchad, le goutte à goutte est une technique qui vise essentiellement à gérer l’eau de manière rationnelle. C’est un système d’irrigation mis en place dans le souci de faire face à la problématique de changement climatique, qui se traduit dans certains pays du monde par la rareté de l’eau et qui impacte sur les activités agricoles.

« Ce système est même encouragé par les  institutions internationales en charge du développement de l’agriculture », souligne Doulgué Aimé, expert en technique d’irrigation.  

Goutte à goutte, comment ça marche ?

Au lieu de drainer l’eau dans tous les sens dans un champ, avec le goutte à goutte, l’irrigation se fait avec beaucoup plus de précision : l’eau ne goutte que sur le pied de la plante concernée.

Tout commence par l’installation d’un bac à eau avec une tuyauterie principale. Celle-ci alimente, à l’aide des des branchements, d’autres tuyauteries dites secondaires. Et ce sont ces ces dernières qui distribuent de l’eau dans les parcelles à travers des goutteurs troués à une distance de 20 cm d’intervalle.

Dès qu’on ouvre la vanne, l’eau tombe goutte à goutte, d’où la dénomination de la technique. « L’eau ne tombe jamais sur la plante mais sur le pied de la plante », précise Doulgué Aimé.

Le goutte à goutte est très économique.

Doulgué Aimé, expert en technique d’irrigation.

Le goutte à goutte peut fonctionner avec l’eau de forage, du puits et même avec de l’énergie solaire.

Selon Doulgué Aimé, au-delà de la gestion de l’eau, le goutte à goutte permet de réduire les dépenses liées à la main d’œuvre, car une personne peut irriguer et contrôler un champ de plusieurs hectares.

La vulgarisation de cette technique par les autorités, surtout dans les zones désertiques où les ressources hydriques sont rares, permet de pratiquer et développer une agriculture intensive. « Ça encourage même ceux qui n’ont pas assez des moyens et qui veulent se lancer dans le domaine de l’agriculture. C’est très économique », soutient l’expert.

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