« Grande émotion hier dans la cité du Vatican, relève L’Observateur Paalga au Burkina, lors de la 348e et dernière audience générale de Benoît XVI, place Saint-Pierre, où plus de 150 000 fidèles ont accouru entendre le catéchisme du pape, lui rendre un hommage vibrant et lui dire au revoir en cette veille de la renonciation à sa charge pontificale. »

L’Eglise catholique doit donc se trouver un nouveau pape. Il sera désigné fin mars par les cardinaux réunis en conclave. Et « pourquoi pas un pape noir ? », s’interroge L’Observateur. « Certes nous ne comptons que 11 cardinaux électeurs, mais beaucoup parmi eux sont de brillants intellectuels et des prélats charismatiques si bien que, pour beaucoup, l’Afrique peut rêver de tenir enfin son pape. » Et le quotidien burkinabé de citer le Nigérian Francis Arinze ou encore le Ghanéen Peter Appiah Turkson.

Pour le site d’information Slate Afrique, « l’Eglise catholique a besoin de l’Afrique. L’Afrique qui compte pas moins de 171 millions de catholiques et qui fournit de nombreux prêtres. Cette croissance a même des répercussions en dehors des frontières africaines, relève Slate Afrique. Il n’est pas rare en effet de voir des prêtres africains venir au secours des églises françaises en perte de vocations. »
En tout cas, pour en revenir à Benoît XVI, de nombreux médias du continent saluent sa décision de se retirer. Notamment le site d’information Fasozine pour qui « Joseph Ratzinger aura donné une sacrée leçon, bien que comparaison ne soit pas forcément raison, à tous ces dirigeants politiques qui s’accrochent au pouvoir. »

Colère…

A la Une également, l’impatience d’Idriss Deby à propos du déploiement des armées ouest-africaines dans le nord du Mali… « Dans le cadre policé du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO, relève Le Soleil à Dakar, le président tchadien a parlé sans ambages. ‘L’heure n’est plus aux discours mais plutôt à l’action’, ‘l’ennemi n’attend pas’, ‘nous appelons l’état-major de la Cédéao à plus de célérité en accélérant l’envoi des troupes dans la zone libérée’, a-t-il déclaré. »

Et pour le site d’information Guinée Conakry Info, il s’agit d’une « juste colère. (…) Manifestement marqué par la mort d’autant de soldats de son armée (23 tués au total), le président tchadien n’a pas pris de gants pour dénoncer la ‘lenteur et les enfantillages’ dont ferait montre la Cédéao dans l’acheminement de ses propres troupes. Fournissant le plus gros contingent africain de la Mission internationale d’assistance au Mali avec plus de 2.000 éléments, relève Guinée Conakry Infos, le Tchad n’entend visiblement plus faire face, à lui seul, aux ennemis islamistes. »
Le journal malien Le 22 Septembre rend ce matin un hommage particulier au présidenttchadien : « Idriss Deby a honoré le Mali, il a fait de nous ses débiteurs. (…)

Maintenant, il revient aux Maliens, notamment aux forces armées et de sécurité, de se discipliner, de resserrer leurs rangs, pour ne pas être la risée des autres et jouer pleinement leur partition. (…) Que le peuple tchadien soit rassuré, conclut Le 22 Septembre, le Mali n’est pas un peuple ingrat. Nous n’oublierons jamais la mémoire des soldats tchadiens, français, ni celle de tous ceux qui sont tombés ou tomberont pour la libération de notre pays. »

Source : RFI