YAOUNDE, 6 janvier (Xinhua) — Accusée d’avoir violé le principe de la cessation des hostilités exigée par les Nations Unies, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le cadre de la recherche d’une solution au conflit l’opposant au pouvoir de Bangui, la rébellion Séléka affirme n’avoir pas pris le contrôle des villes d’Alindao et Kouango (Sud).

“Ce n’est pas vrai, on n’a pas pris le contrôle de Kouango. Pour Alindao, les éléments sont allés patrouillés, parce que nous avons été informés des manœuvres menées par l’UDS, l’armée ougandaise qui est venue chasser la rébellion de Joseph Kony. Ils se sont entendus avec le président Bozizé pour lancer un assaut contre nos positions”, a plutôt déclaré le colonel Michel Narkoyo, un des porte-parole militaires de la rébellion joint dimanche par Xinhua.

Alindao et Kouango sont deux villes du Sud de la République centrafricaine (RCA) distantes respectivement de 492 km et plus de 300 km à l’Est de la capitale Bangui, d’après les estimations de la rébellion.

Si la chute de ces localités venait à se confirmer comme l’a annoncé samedi le gouvernement de François Bozizé, cela serait une démonstration supplémentaire de la capacité d’occupation du terrain de l’alliance rebelle et d’élargissement de ses positions à la veille de négociations de paix laborieuses à Libreville au Gabon sous l’égide de la CEEAC.

A ces pourparlers, Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre pour renverser le pouvoir de François Bozizé, devrait d’ailleurs prendre part par une délégation de 12 personnes avec à sa tête son leader, Michel Am Nondokro Djotodia, selon les informations recueillies par Xinhua après de la hiérarchie de la rébellion.