DAKAR, 25 juin (Xinhua) — Plus un pays africain est stable et bien situé stratégiquement plus il est dans la ligne de mire de Washington, a noté Dr Abubakry Moreau, enseignant-chercheur en Etudes américaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans une interview accordée récemment à Xinhua à la veille de la visite du président américain en Afrique.

Le président américain va effectuer une visiter au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie, selon M. Moreau, il y a deux dénominateurs communs à ces trois pays : ce sont des démocraties vibrantes, chacune dans une sous-région secouée, et en plus ils ont une façade maritime, ce qui en fait une zone géostratégique.

Porte océane de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est comme un ilot de stabilité dans une sous-région encore convalescente après les guerres civiles sanglantes (au Libéria, en Sierra-Leone, en Côte d’Ivoire), les assassinats politiques et l’instabilité chronique en Guinée-Bissau, les tensions qui persistent en Guinée, a noté M. Moreau.

L’Afrique du Sud est le géant du continent : par le poids de son économie, à la fois solide et diversifiée, elle est la première puissance sur le continent. Elle occupe une position géographique particulièrement privilégiée en Afrique, du fait qu’elle occupe toute la partie méridionale du continent et s’ouvre sur deux façades côtières, l’océan Atlantique à l’ouest et l’océan Indien à l’est, a-t-il ajouté.

Au sujet de la Tanzanie, il faut noter que dans la région des Grands Lacs, ce pays offre un bel exemple de cohésion nationale (de plus d’une centaine de groupes ethniques différents), de stabilité politique et de bonne gouvernance démocratique, a-t-il poursuivi.

En somme, l’intérêt américain ne peut pas relever du hasard : plus un pays est stable politiquement, situé stratégiquement et viable économiquement plus il entre dans la ligne de mire de Washington et peut arriver à se faire entendre dans l’administration des affaires internationales. L’intérêt de Washington est donc dans la consolidation de la position de pays comme le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tanzanie, par le renforcement du potentiel économique des pays et le bon fonctionnement des institutions, clés d’une stabilité durable, a-t-il expliqué.

En ce qui concerne la politique des Etats-Unis envers l’Afrique subsaharienne, M. Moreau a affirmé que la motivation américaine vis-à-vis du continent africain a un intérêt double : elle est d’ordre économique pour l’alimentation des multinationales américaines en produits énergétiques et miniers indispensables, et aussi sécuritaire pour le démantèlement des réseaux terroristes implantés un peu partout à travers le monde, et qui chahutent la sous-région.

DAKAR, 25 juin (Xinhua) — Plus un pays africain est stable et bien situé stratégiquement plus il est dans la ligne de mire de Washington, a noté Dr Abubakry Moreau, enseignant-chercheur en Etudes américaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans une interview accordée récemment à Xinhua à la veille de la visite du président américain en Afrique.

Le président américain va effectuer une visiter au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie, selon M. Moreau, il y a deux dénominateurs communs à ces trois pays : ce sont des démocraties vibrantes, chacune dans une sous-région secouée, et en plus ils ont une façade maritime, ce qui en fait une zone géostratégique.

Porte océane de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est comme un ilot de stabilité dans une sous-région encore convalescente après les guerres civiles sanglantes (au Libéria, en Sierra-Leone, en Côte d’Ivoire), les assassinats politiques et l’instabilité chronique en Guinée-Bissau, les tensions qui persistent en Guinée, a noté M. Moreau.

L’Afrique du Sud est le géant du continent : par le poids de son économie, à la fois solide et diversifiée, elle est la première puissance sur le continent. Elle occupe une position géographique particulièrement privilégiée en Afrique, du fait qu’elle occupe toute la partie méridionale du continent et s’ouvre sur deux façades côtières, l’océan Atlantique à l’ouest et l’océan Indien à l’est, a-t-il ajouté.

Au sujet de la Tanzanie, il faut noter que dans la région des Grands Lacs, ce pays offre un bel exemple de cohésion nationale (de plus d’une centaine de groupes ethniques différents), de stabilité politique et de bonne gouvernance démocratique, a-t-il poursuivi.

En somme, l’intérêt américain ne peut pas relever du hasard : plus un pays est stable politiquement, situé stratégiquement et viable économiquement plus il entre dans la ligne de mire de Washington et peut arriver à se faire entendre dans l’administration des affaires internationales. L’intérêt de Washington est donc dans la consolidation de la position de pays comme le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tanzanie, par le renforcement du potentiel économique des pays et le bon fonctionnement des institutions, clés d’une stabilité durable, a-t-il expliqué.

En ce qui concerne la politique des Etats-Unis envers l’Afrique subsaharienne, M. Moreau a affirmé que la motivation américaine vis-à-vis du continent africain a un intérêt double : elle est d’ordre économique pour l’alimentation des multinationales américaines en produits énergétiques et miniers indispensables, et aussi sécuritaire pour le démantèlement des réseaux terroristes implantés un peu partout à travers le monde, et qui chahutent la sous-région.