Les travaux de la dixième édition du Forum africain des infrastructures (FAI), se sont ouverts mardi 07 novembre à Marrakech (sud du Maroc) avec la participation de ministres africains chargés des infrastructures et des transports ainsi que des représentants gouvernementaux, des fédérations des travaux publics, des institutions régionales et internationales, et des bailleurs de fonds.

Les travaux de cette édition de deux jours, seront axés sur les enjeux du développement des infrastructures de transport dans les pays africains. Les conférences portent notamment sur l’émergence d’une nouvelle génération d’infrastructures et les moyens nécessaires pour accélérer cette dynamique de développement, les modes de gouvernance, le pilotage stratégique de projets, les considérations écologiques, les mécanismes de financement ainsi que l’impact des innovations technologiques et de la digitalisation.

L’édition 2017 du FAI est marquée par la tenue de la séance d’appels à projets qui permet aux ministères des Infrastructures et des Transports africains de présenter les programmes d’investissements et les projets structurants dans leurs pays.

S’exprimant à cette occasion, le ministre congolais de l’Aménagement, de l’Equipement du territoire et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, a indiqué que l’insuffisance des infrastructures en Afrique constitue un véritable frein au développement et à l’intégration régionale.

M. Bouya a noté que la finance publique ne peut à elle seule suffir dans la construction des infrastructures, d’où la nécessité d’inciter le secteur privé à s’impliquer à travers notamment des partenariats-publics-privés (PPP).

Le ministre tunisien des Transports, Radhouane Ayara, a pour sa part, souligné que le déficit du continent en matière d’infrastructures constitue un frein à l’amélioration de la compétitivité des produits africains et à l’intégration régionale, notant que le volume des échanges intra-régionaux en Afrique n’a pas dépassé les 18%, contre 69% en Europe, 52% en Asie et 50% en Amérique du Nord.

“L’adoption d’une vision commune pour l’amélioration de la capacité logistique basée sur le renforcement de la coordination, la planification et la mise en œuvre d’un réseau de transport intégré constitue une condition nécessaire pour l’intégration de l’économie africaine dans les chaînes de valeur mondiale”, a-t-il ajouté.