GENÈVE, 20 décembre (Xinhua) — Des efforts soutenus et urgents, à l’échelle nationale et internationale sont nécessaires pour éviter un désastre en République centrafricaine, a annoncé vendredi la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme Navi Pillay.

La situation en République centrafricaine restait extrêmement volatile, avec des violences continuelles, de l’intimidation et une absence de gouvernance, et l’implication présumée d’éléments originaires de pays voisins augmente le risque d’une crise qui pourrait devenir dangereuse et difficile à contrôler si rien n’est fait, a-t-elle averti.

Une équipe de surveillance des droits de l’Homme des Nations Unies présente en République centrafricaine a documenté des violations des droits de l’Homme commises au cours des derniers mois, y compris des tueries, des violences sexuelles, des détentions arbitraires, des attaques contre des hôpitaux, des destruction de propriétés et la prise pour cible d’ individus sur la base de leur religion.

L’équipe a aussi reçu des rapports faisant état de violences continues, commises à la fois par des groupes anti-Balaka et par des forces ex-Séléka, dans diverses parties du pays.

“Ces développements sont extrêmement inquiétants et devraient sonner l’alarme partout dans le monde pour que des efforts durables et urgents soient entrepris afin d’empêcher la République centrafricaine de plonger dans un désastre”.

La Haut-Commissaire a par ailleurs averti que les différences religieuses étaient manipulées par des dirigeants politiques, avec des conséquences mortelles.

Elle a également exhorté toutes les parties à se rassembler pour résoudre la situation du pays par le dialogue.