NIAMEY, 5 mars (Xinhua) — Le candidat Hama Amadou qui va s’affronter au second tour de la présidentielle, le 20 mars prochain, au président sortant Issoufou Mahamadou, ne bénéficiera pas de liberté provisoire pour battre compagne, selon la Cour de Cassation à Niamey.

Hama Amadou est incarcéré depuis mi-novembre à la prison de Filingué (180 km au nord de Niamey) pour trafic présumé de bébés. Opposant principal du président Mahamadou Issoufou, il a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant, selon lui, à l’écarter avant la présidentielle de 2016.

Suite à un pourvoi en cassation de sa défense, la cour de cassation de Niamey a décidé de se prononcer le 23 mars prochain “si un procès aura lieu dans l’affaire”, selon un de ses avocats Mossi Boubacar.

Depuis que leur candidat est passé au second tour de la présidentielle, les leaders de l’opposition espéraient que Hama Amadou bénéficierait d’une liberté provisoire pour battre campagne comme son adversaire Issoufou Mahamadou.

Avec un score exceptionnel de 48,4% au premier tour, M. Issoufou va s’affronter au second tour à son principal adversaire politique Hama Amadou, arrivé en 2ème au premier tour avec 17,7% des voix.

Pour le second tour, en plus de la quarantaine de partis politiques de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) qui le supporte dès le premier, M. Issoufou bénéficiera du ralliement de sept candidats malheureux à la présidentielle pour battre Hama Amadou au second tour.

Une vingtaine de formations regroupées au sein de la Convergence pour l’Alternance au Niger en 2016 (COPA 2016), ont exprimé leur soutien à M. Amadou au second tour.