Au moins 20 personnes ont été tuées et une dizaine blessées samedi dans le nord du Nigeria par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram, a annoncé dimanche un porte-parole militaire.

Un groupe de civils membres de la Force conjointe de Maiduguri (nord-est), le berceau de Boko Haram, s’était rendu dans le village de Dawashe, dans l’Etat de Borno, pour y pourchasser des membres de Boko Haram.

A leur arrivée, des islamistes présumés ont tiré sur ces civils, pour la plupart des pêcheurs et des commerçants, “tuant plus de 20 civils innocents” et en blessant grièvement une dizaine d’autres, a indiqué le porte-parole militaire de la Force conjointe multinationale (MNJTF), le lieutenant Haruna Mohammed Sani, dans un communiqué.

Ces informations n’ont pas été confirmées de source indépendante.

La MNJTF, une force militaire créée en 1998 pour combattre les crimes aux frontières, est composée de soldats venant de pays voisins –Tchad, Niger– et du Nigeria. Son mandat a été récemment élargi à la lutte contre Boko Haram

La MNJTF a déployé des troupes lourdement armées pour protéger les vies et les biens, ajoute le communiqué.

Les personnes blessées samedi sont soignés dans la ville de Baga, où l’armée avait lancé récemment une vaste opération pour en déloger les insurgés islamistes.

Les localités de Dawashe, Daban Masara et Malan Karanti sont réputées abriter des membres présumés de Boko Haram.

Les attentats de Boko Haram et la répression menée par les forces de sécurité ont fait au moins 3.600 morts depuis le début de l’insurrection en 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.

L’armée a lancé une offensive militaire le 15 mai dans les Etats de Borno, Yobe et Adamawa, dans le Nord-Est, et y a décrété l’état d’urgence, dans le but d’y mettre fin à l’insurrection islamiste.

Elle dit avoir réussi à repousser Boko Haram et avoir détruit plusieurs de ses camps au cours de cette offensive, mais cela est difficile à vérifier.

AFP