Au moins trente militaires du Niger et deux du Nigéria ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi, selon un bilan provisoire, dans une attaque de leur poste à Bosso, région de Diffa (extrême sud-est, proche de la frontière du Nigéria) par le groupe terroriste Boko Haram, a annoncé samedi un communiqué du ministère nigérien de la Défense à Niamey.

Selon le communiqué, des centaines de combattants de Boko Haram ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi le poste militaire de reconnaissance de Bosso. Dépassés par leur puissance de feu, les militaires nigériens ont été obligés de reculer.

Au cours toujours de ces violents combats, sept autres militaires nigériens et nigérians ont été blessés.

Plusieurs morts et blessés emportés, du coté des assaillants, précise-t-on de même source.

La contre-attaque menée par les Forces de défense et de Sécurité nigériennes tôt samedi matin a permis de reprendre toutes les positions dans la ville de Bosso. “La situation est sous contrôle, le calme est revenu dans cette localité”, rassure-t-on.

Un ratissage est en cours dans le secteur, avec la mobilisation de tous les moyens terrestres et aériens afin de rattraper et de neutraliser ces terroristes.

En moins de trois semaines, la zone de Bosso a été quatre fois la cible de ces terroristes, dont la dernière remonte au 2 juin dernier au cours de laquelle au moins neuf civils ont été tués et 13 autres blessés, dont trois gravement, à Yébi, dans la même commune.

Le 27 mai dernier, le même poste militaire de Bosso a subi une première attaque de ce groupe armé, au cours de laquelle une dizaine d’assaillants ont été éliminés par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes, et d’importants matériels saisis.

Les localités de la partie Est du Niger notamment Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigéria, subissent depuis février 2015 des attaques à répétition du groupe Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens et des milliers de déplacés nigériens et nigérians.