C’est sous le thème « investir dans la paix et la prévention de l’extrémisme de la violence au Sahel-Sahara » que la 2e conversation régionale sur la prévention de l’extrémisme violent au sahel-Sahara se tient depuis ce matin de mercredi 31 mai à l’hôtel Hilton de N’Djamena. La secrétaire d’État aux affaires étrangères Dr Haoua Outman Djame a proposé quelques pistes non exhaustives qu’il convient d’emprunter pour prévenir l’extrémisme violent. Il s’agit selon elle de contrôler le programme de l’éducation et de l’enseignement dans les centres d’études théologiques, les mosquées, les autres lieux de culte et favoriser la coopération internationale religieuse pour empêcher l’instrumentalisation de la religion par certains de ces groupes extrémistes violents ; engager les Etats vers la voie d’une coopération régionale suivie, soutenue et évolutive par l’implication constante des autorités religieuses, mais aussi de la société civile dans les processus de prévention de cette violence ; favoriser davantage la bonne gouvernance, l’État de droit, le respect des droits de l’homme et des efforts pour une croissance économique durables avec des opportunités pour tous et accroitre les investissements économiques et sociaux et promouvoir la formation et les divertissements et la réhabilitation des régions les plus reculés. Pour elle, les conséquences de l’extrémisme violent sont lourdes pour les populations civiles et les forces de défense et de sécurités dans le pays du sahel, du Sahara et ceux du bassin du Lac Tchad.

Selon Dr Djame d’importantes ressources sont consacrées par les Etats pour contenir ce phénomène, voire l’enrayer, Dr Djame précise que l’atelier de N’Djamena permettra d’approfondir les discussions menées précédemment à Dakar au Sénégal. Les résultats des assises attendus permettront d’accélérer le processus d’éradication de l’extrémisme violent à travers les conclusions et recommandation des participants. Les travaux sont organisés par l’Internationale Peace Institute (IPI), avec l’appui de la Confédération suisse, le bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le sahel (UNOWAS) et le gouvernement tchadien.  L’atelier regroupe  les représentants pays sahel-Sahara.