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RABAT, 10 août (Xinhua) — Le Maroc est devenu le premier investisseur africain dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Cette dernière structure continentale, créée en 1994, regroupe huit pays: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Ces pays ont comme monnaie commune le Franc CFA et représentent un marché de plus de 70 millions d’habitants. Le Maroc négocie actuellement des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place progressive de zones de libre échange, avec la CEDEAO et la CEMAC.

Depuis 2012, le Maroc est la première économie en Afrique du Nord, la plus attractive en termes d’Investissements directs étrangers (IDE) et la sixième en Afrique. Le Maroc est l’un des premiers pays producteur mondial d’énergie solaire et le premier producteur mondial de phosphate et détient 50% du phosphate mondial.

Le royaume est classé par la CNUCED dans son rapport 2013, deuxième pays le plus performant en Afrique en matière de facilitation du commerce, après l’Afrique du Sud et devant l’Ile Maurice, la Namibie et la Tunisie. D’après certains spécialistes des affaires africaines, le Maroc représente la cinquième puissance économique du continent.

Plusieurs projets réalisés par des opérateurs économiques marocains sont présents sur le continent africain. Ils intéressent divers secteurs (BTP, Tic, Electricité, Finances…) et se distinguent par le fait d’associer les partenaires locaux. L’ensemble de ces projets ont permis au pays de devenir le deuxième investisseur en Afrique après l’Afrique du Sud, rapporte le journal marocain francophone “Les Echos”.

Une multitude d’entreprises marocaines des secteurs public et privé sont implantées en Afrique. La RAM n’a de cesse d’étoffer son réseau à travers l’Afrique noire et relie régulièrement Casablanca à 27 autres cités du continent, faisant du Maroc un véritable hub ouvert sur l’Europe et l’Amérique.

Dans le domaine de la télécommunication, l’on rappelle la participation de Maroc Telecom à Mauritel (Mauritanie), à Onatel (Burkina Faso), à Gabon Telecom et à la Société malienne de télécom (Sotema). Dans le secteur financier, Attijari Wafabank, Groupe Banque Populaire et BMCE Bank, trois banques 100% marocaines, comptent des présences directes dans 19 pays africains. D’autres grandes entreprises nationales, comme le Groupe Addoha, la holding Sanad, Managem et l’Office marocain de l’Eau et de l’Electricité (ONEE) sont également présentes dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale. Au-delà de ces grandes entreprises, de nombreuses PME marocaines développent aujourd’hui leurs activités en Afrique.

Les échanges économiques et commerciaux entre le Maroc et l’Afrique enregistrent une croissance régulière, renforcée par le dynamisme des dessertes aériennes et par les perspectives déjà ouvertes par l’axe routier reliant le Maroc au Sénégal, à travers le territoire de la Mauritanie.

En 2010, les échanges commerciaux entre les deux parties ont bondi à 11,7 milliards de dirhams, avec des perspectives prometteuses pour les prochaines années, compte tenu de l’important potentiel de croissance de ces pays et leurs richesses minières et naturelles, encore sous-exploitées. Les exportations marocaines qui ont progressé sur la période de 5,8 milliards dirhams pour atteindre 7,2 milliards en 2010.

Les importations en provenance de cette région ont cru, de leur côté, de 2,4 milliards dirhams sur la même période pour s’établir à 4,5 milliards de dirhams en 2010, selon les derniers chiffres officiels disponibles. La région représente aussi un énorme marché de plus de 800 millions d’habitants et qui devrait atteindre, selon les estimations de l’ONU, plus de 1,3 milliard d’habitants en 2030.