A travers une déclaration ce samedi 15 janvier, le président de l’Union africaine des consommateurs (UAC), le Tchadien Daouda Elhadj Adam déplore les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA qui pèsent sur les populations.

L’Union africaine des consommateurs (UAC) exprime « toute sa préoccupation » par rapport aux sanctions prises à l’encontre du Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

D’après la déclaration, les conséquences de la décision de fermeture des frontières et du gel des avoirs doublée des effets conjugués de la Covid-19 « pèseront plus négativement » sur le pouvoir d’achat et la qualité de vie des consommateurs maliens et de ceux de la sous-région que sur les autorités maliennes visées comme première cible.

L’UAC qui est « attachée » à l’intégration sous régionale et régionale estime que ces mesures sont « en contradiction » avec l’esprit de vivre en commun et de libre circulation des personnes et des biens qui fondent la CEDEAO et l’UEMOA. Car, renchérit le document, « avec l’interdépendance des économies et des populations de la sous-région, nos organisations membres nous rapportent que les consommateurs de la sous-région, voire au-delà s’inquiètent déjà des risques de l’envol des prix des produits de première nécessité au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Benin, au Togo, au Niger… ». De même, écrit Daouda Elhadj Adam, plusieurs milliers de citoyens de la sous-région se retrouvent bloqués au Mali ou dans le reste des pays de la région à cause de cette situation « évitable si seulement une attention particulière avait été accordée au préalable aux citoyens de la sous-région africaine ».

C’est pourquoi, l’UAC demande à la CEDEAO et à l’UEMOA de rouvrir les frontières et lever le gel des avoirs du Mali, au risque, si cette situation perdure, de « compliquer davantage le processus d’intégration économique de la sous-région ouest africaine ».

A l’endroit des autorités maliennes, l’Union africaine des consommateurs les exhorte à privilégier le dialogue pour parvenir à la « normalisation » de la situation politique et sécuritaire du pays.