La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a exigé lundi soir via Twitter la libération du président de transition malien Bah N’Daw, et de son Premier ministre Moctar Ouane, qui ont été conduits contre leur gré au camp militaire de Kati après la publication de la composition du nouveau gouvernement.

“Nous suivons avec attention les événements et restons engagés en appui à la transition. Nous appelons au calme et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle du président et du Premier ministre”, a tweeté la mission onusienne.

“Ils doivent assurer l’intégrité des personnes retenues. Nous sommes en contact étroit avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’UA (Union africaine), dans le cadre du Comité local de suivi de la transition, ainsi qu’avec les autres acteurs internationaux engagés en appui à la transition en cours”, a-t-elle ajouté.

Selon les médias locaux, cet acte pourrait être dû au mécontentement de l’ex-Comité national pour le salut du peuple (CNSP) suite à l’éviction de deux de ses éléments influents remplacés dans la nouvelle équipe formée par Moctar Ouane.

Il s’agit des colonels Sadio Camara, ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, et Modibo Koné, ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

Selon une autre source de la Primature, les membres de l’ex-CNSP exigeraient la démission du Premier ministre, ce que le président Bah N’Daw aurait refusé pour le moment.