La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a déclaré lundi dans un communiqué qu’elle condamnait “avec la plus grande fermeté” les attaques contre les populations civiles dans la région de Gao.

“La MINUSMA condamne avec la plus grande fermeté les attaques barbares perpétrées par des éléments d’un groupe armé non identifié contre les populations civiles, le dimanche 8 août, dans la commune d’Ouatagouna, ainsi que dans les localités de Dirgua, de Deouteguef et de Karou, dans le cercle d’Ansongo (région de Gao)”, a précisé la mission onusienne, ajoutant que le bilan provisoire serait de plus de 50 morts et de plusieurs blessé.

“Ces attaques délibérées contre les populations civiles constituent des atteintes graves au droit international des droits de l’homme et au droit international humanitaire. Elles sont susceptibles d’être qualifiées de crime contre l’humanité par les tribunaux compétents”, a averti la MINUSMA.

Elle a assuré qu’elle allait aider à l’ouverture d’une enquête de droits de l’homme pour déterminer les circonstances dans lesquelles ces atrocités ont été commises et aider les autorités maliennes à traduire en justice les auteurs de ces crimes.

Depuis 2012, le Mali est confronté à une profonde crise sécuritaire, politique et économique. Les insurrections indépendantistes, puis les incursions djihadistes ainsi que les violences intercommunautaires ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré la présence des forces onusiennes, françaises et européennes.

La France avait annoncé une réorganisation de son dispositif militaire au Sahel, se traduisant par la réduction de sa présence militaire dans cette région et la fermeture de certaines de ses bases dans le nord du Mali au second semestre de cette année. Selon le président français Emmanuel Macron, la France maintiendra “entre 2.500 et 3.000” hommes dans la région, contre 5.100 actuellement.