Des organisations de la société civile africaine ont appelé les pays africains à venir en aide aux victimes de traitement atroces, en faisant en sorte que l’Union Africaine soutienne les actions de justice intentées contre les graves violations des droits humains, a appris APA vendredi à Kampala, dans une lettre adressée par ces organisations aux ministres africains des Affaires étrangères, à la veille du 21ème Sommet de l’organisation continentale.

Quelque 60 organisations de la société civile de plus de 30 pays d’Afrique et plusieurs organisations internationales présentes sur le continent ont signé la lettre. L’UA tient du 19 au 27 mai, son 21ème Sommet à Addis-Abeba, dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de la création de l’Organisation du l’unité africaine (OUA), devenue UA depuis 2002. Les organisations de la société civile africaine ont noté que de récentes tensions dans les relations entre l’UA et la Cour pénale internationale (CPI) avaient sérieusement remis en cause la possibilité pour les victimes de graves crimes et leurs familles d’obtenir justice. En conséquence, ces organisations de la société civile ont fait savoir « qu’il restait encore beaucoup à faire pour promouvoir la reddition des comptes ». « La coopération entre les niveaux international, régional et national est essentielle pour promouvoir la paix et la paix », ont-ils noté. Les membres de l’UA ont également été invités à prendre des mesures pour renforcer le système de justice criminelle au plan national, pour traiter les dossiers portant sur les crimes internationaux. Ces organisations ont reconnu les progrès réalisés en matière de promotion de la justice, en soutenant notamment la reddition de comptes pour les crimes commis en Sierra Léone, au Rwanda, en RDC, en Centrafrique, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Mali et en Ouganda. L’Union a maintes fois accusé la CPI de faire de la « discrimination » et appelé ses Etats membres à ne pas tenir compte des mandats d’arrêt émis par cette Cour contre le président Omar el-Béchir du Soudan. Durant la guerre civile de 2011 en Libye, l’UA avait déclaré qu’elle ne collaborerait pas avec la CPI, pour les mandats d’arrêt contre le défunt dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi. La CPI a lancé huit enquêtes, toutes en Afrique, avec plus de douzaine d’inculpations.

APA