20130116-004933.jpg

BRUXELLES, 15 janvier (Xinhua) — Un entretien insuffisant est à l’origine de la dégradation prématurée de l’infrastructure routière subsaharienne, à laquelle l’Union européenne (UE) a consacré environ 7,4 milliards d’euros entre 1995 et 2011, a indiqué mardi Szabolcs Fazakas de la Cour des comptes européenne, auditeur externe de l’UE, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

A l’occasion de la publication d’un rapport “Pour un réseau routier durable en Afrique subsaharienne – Contribution du Fonds européen de développement” par la Cour des comptes européenne, il a estimé qu’un entretien inapproprié et la surcharge des véhicules mettaient en péril la viabilité de l’infrastructure routière subsaharienne, bien que le transport routier soit le plus important domaine de coopération entre l’UE et l’Afrique.

Les routes sont essentielles pour l’intégration régionale, la croissance économique, le développement social, l’efficacité de l’administration publique et la sécurité en Afrique subsaharienne, où le transport des voyageurs et des marchandises s’effectue principalement par la route pour plus de 80% de l’ensemble du trafic, a noté M. Fazakas.

Il a déploré que les efforts des pays bénéficiaires de l’aide étaient insuffisants pour assurer la pérennité de l’infrastructure routière, malgré une augmentation avec le temps des dépenses consacrées à l’entretien des routes dans tous les pays partenaires visités par la Cour des comptes européenne.

“A moins que la Commission européenne et ses partenaires en Afrique subsaharienne ne se préoccupent sérieusement de la pérennité de l’infrastructure routière, ceux-ci risquent de voir réduit à néant ce que nous avons construit ensemble”, a mis en garde M. Fazakas.

Dans son rapport, la Cour des comptes européenne a évalué l’efficacité de la contribution de l’UE pour assurer la durabilité de l’infrastructure routière en Afrique subsaharienne.

48 programmes financés depuis 1995 par le Fonds européen de développement dans six pays partenaires, dont le Bénin et le Burkina Faso en Afrique occidentale, le Cameroun et le Tchad en Afrique centrale ainsi que la Tanzanie et la Zambie en Afrique orientale, ont été examinés.

Les auditeurs de l’UE ont inspecté quelque 2.400 km de routes financées par l’UE.

La Cour des comptes européenne propose à la Commission européenne d’améliorer le ciblage de l’assistance au développement et d’envisager le dialogue politique et la coopération technique avec les gouvernements des pays partenaires, pour un réseau routier durable en Afrique subsaharienne.