Quatre missiles antichars de appartenant à l’armée française ont été retrouvés dans le camp du maréchal Khalifa Haftar en Libye, a révélé le journal américain le New-York Times. Paris confirme les informations mais soutient que ces armes sont “hors d’usage”.

Nouvelle affaire embarrassante pour la France. Le journal américain le New-York Times a révélé dans une enquête la découverte de quatre missiles antichars dans le camp de Khalifa Haftar, celui que l’on surnomme l’homme fort de l’est libyen.

Le ministère français des Armées a confirmé que ces missiles sont bel et bien français mais nie en bloc de les avoir vendus au maréchal Haftar. D’ailleurs, le ministère d’indiquer que ces armes sont destinés à la protection d’un détachement français déployé pour faire du renseignement dans le contre-terrorisme. Mais toute cette argumentation n’a pas suffi à Paris de se dédouaner des accusations de violation de l’embargo sur les armes en Libye voté par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Mais comment ces missiles se retrouvent dans le camp de Haftar ?

A cette question, la France s’embrouille et s’enfonce davantage dans son argumentation. Le ministère précise que ces missiles « endommagés et hors d’usage » sont stockés dans un dépôt en vue de leur destruction. Mais il n’a pas démontré comment ces missiles se sont retrouvés dans le camp du maréchal.

Beaucoup d’observateurs voient derrière cette découverte un soutien militaire clair de la France. Chose que Paris ne reconnait pas mais du moins affirme fournir des renseignements militaires au maréchal Haftar qui a engagé un combat contre le gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale.

Comme quoi cet imbroglio vient confirmer que Paris souffle le chaud et le froid en Libye.