La tournure inquiétante que prend la crise libyenne, ne laisse pas indifférents ses pays voisins. Le Tchad appelle les parties en conflit à cesser « immédiatement les hostilités » et s’engager « dans des négociations d’un cessez-le-feu ».

Dans un communiqué de son porte-parole, Béchir Issa Hamidi, le ministère des Affaires étrangères du Tchad dit constater avec regret que les parties au conflit continuent de « privilégier » l’option militaire en violation des engagements pris dans le cadre de la conférence de Berlin le 19 janvier 2020.

A cet effet, le Tchad appelle toutes les parties prenantes libyennes à cesser immédiatement les hostilités et à s’engager dans des négociations d’un cessez-le-feu durable en vue d’un processus du dialogue inclusif devant conduire à une véritable réconciliation nationale. C’est dans l’intérêt supérieur du peuple libyen, selon le communiqué. Pour le Tchad, l’option militaire n’est pas une solution à la crise libyenne.

Dans cette perspective, le Tchad appelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies à prendre ses responsabilités pour faire respecter l’embargo sur les armes, à mettre un terme au recours des mercenaires et aux combattants étrangers, ainsi qu’aux graves ingérences extérieures dans ce conflit.
Aussi, le pays appelle-t-il au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Libye.

Car, face à l’escalade militaire et à la détérioration de la situation humanitaire, le Tchad lance un appel à toutes les parties prenantes au respect strict du droit international humanitaire. Il souligne l’urgence d’une forte mobilisation des Nations Unies de concert avec les pays voisins de la Libye et de l’Union Africaine, en faveur de la reprise rapide du dialogue entre tous les acteurs libyens sans exclusion aucune, en vue d’une solution pacifique, consensuelle et définitive à cette crise.