Les pays africains ont le potentiel pour influencer les négociations au prochain sommet de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), a déclaré mardi la ministre sud-africaine de l’Environnement, Edna Molewa.

L’Afrique du Sud soutiendra les propositions et les documents de travail qui proposent une utilisation durable des ressources naturelles, sous réserve qu’ils aient une base scientifique et qu’ils aient pour objectif d’assurer la préservation à long terme des espèces, a déclaré Mme Molewa lors d’une conférence de presse sur les préparatifs pour cette conférence de la CITES, qui aura lieu à Johannesburg en Afrique du Sud du 24 septembre au 5 octobre.

Ce sera la quatrième conférence des parties de la CITES à avoir lieu sur le continent africain depuis 1975.

Quelque 3.500 délégués devraient être présents à la COP17 de la CITES, selon les estimations. Cela comprend non seulement les ministres et les représentants de gouvernements des pays membres, mais aussi les représentants d’organisations intergouvernementales et non-gouvernementales, de la société civile et d’autres parties prenantes, a déclaré Mme Molewa.

L’Afrique du Sud est l’un des membres fondateurs de la CITES. Cette convention, adoptée le 3 mars 1973, est entrée en vigueur au 1er juillet 1975. Actuellement, 183 pays sont signataires de ce traité, qui a pour objectif de s’assurer que le commerce international ne menace pas la survie à l’état sauvage des animaux figurant sur sa liste d’espèces menacées.

Plus de 120 documents seront examinés lors de cette conférence. Parmi ces documents, 60 sont des propositions d’amendement de la liste des espèces soumises aux contrôles de la CITES.

La Conférence débattra également du rôle de la CITES pour la préservation des moyens de subsistance des populations vivant en contact avec la nature, et pour la prise en compte des communautés dans le cadre des interventions adoptées par la convention. D’autres questions seront discutées tel que le commerce légal et durable de produits animaux, les mesures pour lutter contre le trafic de ces produits, et le renforcement de l’application des mesures.

Des sujets tels que les interventions face au braconnage d’éléphants, la classification comme espèces en danger d’espèces d’éléphants, de lions, de bois de rose et de requins, ainsi que le commerce illégal de cornes de rhinocéros et de pangolins, seront probablement les plus suivis, selon Mme Molewa.

L’Afrique du Sud, le Zimbabwe et la Namibie ont proposé une légalisation du commerce international de l’ivoire d’éléphants. Quelque 29 autres pays d’Afrique sont opposés à cette idée. Le Swaziland milite également pour la légalisation de la vente de cornes de rhinocéros.