En visite dans la ville d’El-Geneina, au Darfour, dans l’ouest du Soudan, le président soudanais, Oumar Hassan El-Béchir a fait un discours, ce mardi 19 septembre 2017, évoquant la situation à la frontière entre son pays et le Tchad. Pour le chef de l’Etat soudanais, il y a une nécessité d’assurer la sécurité et la stabilité au Darfour dans l’ouest du pays précisant, du coup que, la frontière avec le Tchad sera investie dans l’échange des avantages et non des armes.

Tout en saluant l’expérience des forces conjointes avec le Tchad, affirmant qu’il s’agissait d’un « modèle » à suivre dans la région pour assurer la sécurité et la stabilité dans les deux pays, le chef de l’État soudanais déclare que, les frontières avec l’État du Tchad serviront pour l’échange de bénéfices, pas pour l’échange d’armes et d’opposants.

Le souhait du président Oumar Hassan El-Béchir est que, le Darfour retournera à la normale une fois terminées les étapes pratiques pour collecter des armes des citoyens et imposer le prestige de l’État, appelant, par ailleurs, les fonctionnaires de l’État du Darfour-Occidental à assurer une coexistence pacifique et à approfondir le tissu social entre les citoyens et la réinstallation des personnes déplacées dans leurs régions.

Le Tchad et le Soudan, ont depuis 2009, mis en place une force mixte composée des soldats tchadiens et soudanais et qui sont déployés dans 20 postes frontaliers entre les deux pays.

Composée de 5 États, la région du Darfour a été impliquée dans un conflit armé entre l’armée soudanaise et les rebelles depuis 2003. Le conflit du Darfour qui a fait environ 300 mille morts, a causé aussi le déplacement de près de 2,5 millions de personnes selon l’Organisation des Nations Unies.