Le président du Parlement panafricain, le député Roger Nkodo Dang, a appelé, à travers une déclaration publiée vendredi à Addis-Abéba, la capitale éthiopienne, les dirigeants politiques des pays africains à ratifier le nouveau protocole du parlement panafricain.

“A ce jour, seuls 14 des 54 membres de l’Union africaine ont signé le protocole du parlement panafricain”, a-t-il déclaré.

Il a indiqué que le nouveau protocole du parlement panafricain a besoin d’être ratifié par seulement 28 Etats membre de l’Union africaine pour permettre ainsi au parlement continental de commencer à exercer ses pouvoirs législatifs.

Selon ce responsable politique de l’UA, cette lenteur apparente du processus de ratification du nouveau protocole du parlement panafricain par les Etats africains, près de trois ans après que les chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA eurent adopté le protocole, préoccupe profondément le parlement continental.

“Actuellement, le parlement panafricain n’est pas en mesure de jouer le rôle crucial que l’on attend de lui en ce qui concerne la promotion de l’intégration africaine, ni d’orienter le développement social, politique et économique en raison de la non-ratification du protocole du parlement panafricain par les Etats membres de l’UA”, a-t-il souligné.

Il a rappelé que le 23ème sommet de l’UA qui a eu lieu en juin 2014 à Malabo en Guinée équatoriale, a examiné et adopté un certain nombre de protocoles dont le protocole à l’Acte constitutif de l’Union africaine relatif au parlement panafricain qui confère des pouvoirs législatifs au parlement panafricain.

“Sans pouvoirs législatifs, notre vision de parler et d’agir d’une seule voix devient lointaine”, a-t-il déclaré.

A cet effet, a-t-il précisé, le protocole du Parlement panafricain donne au parlement un nouveau mandat lui permettant de proposer et d’élaborer différents types d’instruments juridiquement contraignants pour examen par l’Union africaine, ainsi que les pouvoirs d’examiner et de donner des avis sur différentes questions juridiques concernant l’UA et ses membres.

De même, a-t-il expliqué, le nouveau protocole permettra au Parlement panafricain de passer de son rôle consultatif actuel et le renforcer pour relever efficacement des défis auxquels l’Afrique est confronté, y compris la lutte contre le terrorisme, la promotion de la sécurité et du commerce intra-africain, ainsi que la promotion des investissements dans la jeunesse qui constitue l’avenir du continent.

Le Parlement panafricain (PAP) est un organe de l’Union africaine visant à assurer la pleine participation des peuples africains au développement et à l’intégration économique du continent.

La première législature a été inaugurée le 18 mars 2004 à Addis-Abeba. Son siège se trouve à Midrand, en Afrique du Sud.