Le Soudan du Sud a rejoint officiellement ce vendredi la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), devenant ainsi le sixième membre du bloc régional après la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi.

Le président sud-soudanais Salva Kiir et son homologue tanzanien John Magufuli, président actuel de l’EAC, ont signé un traité d’adhésion de Juba dans le bloc régional.

Prenant la parole peu après la cérémonie de signature le président Magufuli a rendu hommage au Soudan du Sud, affirmant que l’événement était historique, qui a élargi le marché régional de 160 millions de personnes.

Pour que l’EAC ait un développement durable, il devrait favoriser la paix, a noté le président Magufuli, invitant le nouveau venu à poursuivre les négociations visant à mettre fin aux conflits dans le pays.

“Les principales raisons de l’intégration est de promouvoir le commerce, les investissements et les infrastructures afin d’assurer un développement durable et favoriser la paix entre les membres du bloc”, a déclaré le président en exercice de l’EAC.

Le président Kiir a remercié les dirigeants de l’EAC d’avoir accepté son pays dans le bloc régional, “un bloc respecté dans le monde”, affirmant que “le Soudan du Sud est rentré chez lui”.

Le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Augustine Mahiga, a déclaré que la CAE travaillera en étroite collaboration avec la communauté internationale pour garantir le retour des Sud-Soudanais qui ont fui leur pays au cours des bouleversements politiques.

Le Soudan du Sud a été admis à l’EAC le 2 mars dernier, lors du 17e sommet ordinaire du bloc régional, qui a réuni les présidents Magufuli, Paul Kagame du Rwanda, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Uhuru Kenyatta du Kenya, et le vice-président burundais Joseph Butore.

La plus jeune nation au monde, qui a obtenu son indépendance en juillet 2011 après la sécession du Soudan, avait demandé à rejoindre le bloc est-africain il y a quatre ans. Son admission a cependant été retardée pendant plus de deux ans, après l’éclatement d’une guerre civile dans le pays, qui a causé des milliers de morts.
Xinhua