Le 20 juillet 2022, selon un communiqué de presse, à l’occasion du Sommet des affaires États-Unis-Afrique à Marrakech au Maroc, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a invité les investisseurs américains à considérer l’Afrique comme une destination d’investissement logique et à s’y engager dans un partenariat gagnant-gagnant.

Pour le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique est un marché sûr, compétitif et rentable. Pour Akinwumi Adesina, les investissements américains sont essentiels pour accélérer le développement des infrastructures sur le continent. « Le futur n’attend pas. L’heure de l’Afrique est venue, l’avenir de l’Afrique est radieux. Nous sommes ouverts aux affaires, et nous vous accueillons à bras ouverts », a-t-il lancé.

Le US Corporate Council on Africa s’est associé au Maroc pour organiser ce sommet sur le thème « Building Forward Together » (« Bâtir l’avenir ensemble »). Investisseurs et dirigeants d’entreprise du monde entier y assistaient. Parmi les dignitaires et dirigeants à avoir répondu à l’invitation, figuraient le président du Botswana Mokgweetsi Masisi et la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, qui s’est adressée aux délégués via un message vidéo.

Le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Expatriés Nasser Bourita, la directrice générale du Millennium Challenge Corporation américain Alice Albright, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc Chakib Ali, et la directrice générale du NEPAD, l’agence de développement de l’Union africaine, Nardos Bekele-Thomas étaient également présents. Plus de 400 représentants d’entreprises et de gouvernements ont eu l’opportunité d’échanger sur le renforcement des liens commerciaux, d’investissement et de commerce entre les États-Unis et l’Afrique.

« Nous nous concentrons sur le besoin urgent d’augmenter la production et les exportations alimentaires avec et au sein de l’Afrique », a indiqué la vice-présidente américaine Kamala Harris, dans son message vidéo.  Et de souligner combien les partenariats public-privé peuvent jouer un rôle clé à cet égard. Kamala Harris a également reconnu l’importance de renforcer les relations entre les États-Unis et les pays d’Afrique : « Le président Biden et moi-même sommes impatients d’accueillir les dirigeants de tout le continent africain à Washington, du 13 au 15 décembre, à l’occasion du Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique », a-t-elle déclaré.

Akinwumi Adesina a énuméré quelques-uns des investissements se chiffrant à plusieurs milliards de dollars en Afrique qui témoignent du potentiel d’investissement du continent. Il a ainsi cité la raffinerie de pétrole et le complexe de production d’engrais du groupe Dangote au Nigeria, d’une valeur de 20 milliards de dollars, et le groupe MTN d’Afrique du Sud, qui opère aujourd’hui sur 19 marchés.

Malgré les perturbations causées par la pandémie de Covid-19 et son impact sur les économies, le nombre d’opérations de capital-investissement en Afrique est passé de 230 en 2019 à 255 en 2020, a indiqué le président de la Banque africaine de développement, soulignant que, même en période de turbulences, les opportunités ne cessent d’abonder en Afrique.

Akinwumi Adesina a évoqué les investissements que fait le Groupe de la Banque africaine de développement pour améliorer les moyens de subsistance et les économies. Et de préciser que, sur ces seules six dernières années, le Groupe avait engagé plus de 44 milliards de dollars dans les infrastructures du continent – dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, notamment. Il a toutefois relevé que l’Afrique est toujours confrontée à un déficit annuel de financement des infrastructures de l’ordre de 68 à 108 milliards de dollars.

Dans son discours d’ouverture, le ministre marocain des Affaires étrangères, M. Bourita, a déclaré que jamais le moment n’avait été aussi opportun pour renforcer la coopération entre l’Afrique et les États-Unis. « Il est temps pour l’Afrique de récolter les fruits de ses potentialités, de jouer un rôle central et naturel sur la scène internationale et dans les développements majeurs qui se produisent au niveau mondial », a-t-il déclaré.