Le gouvernement nigérien a adopté mercredi en conseil des ministres une version révisée de sa Stratégie nationale de sécurité intérieure (SNSI) et un plan d’action 2022-2026, en vue de combattre efficacement l’insécurité sur le territoire national, a-t-on appris jeudi de source officielle.

La SNSI “a pour objectif principal d’assurer la protection permanente des populations et des biens sur l’ensemble du territoire national en créant les conditions juridiques et matérielles pour permettre aux acteurs de la sécurité intérieure de prévenir et de combattre l’insécurité sous toutes ses formes”, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

Elle constitue, a-t-on ajouté de même source, “le cadre de référence de toutes les actions dans le secteur de la sécurité intérieure”.

Selon le gouvernement, la révision dudit document permet de mettre en cohérence l’ensemble des mesures à prendre et des moyens à mettre en œuvre par les acteurs de la sécurité intérieure pour une meilleure planification des réponses aux préoccupations en matière de sécurité.

Le document adopté est accompagné d’un plan d’action opérationnel 2022-2026 articulé autour de trois axes majeurs : l’adaptation des forces de sécurité intérieure aux enjeux sécuritaires, la consolidation du dispositif global de sécurité et l’amélioration de la qualité des services délivrés par les forces de sécurité intérieure aux populations.

Le Niger subit dans certaines de ses parties frontalières les exactions des organisations terroristes dont les groupes armés et autres bandits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Dine et d’autres mouvements basés dans le septentrion malien, ainsi que le groupe terroriste nigérian Boko Haram qui sème la terreur dans la région de Diffa (extrême sud-est).

A cela est venu s’ajouter depuis près de trois ans un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région dite des “trois frontières” (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenue par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.