C’est une grande victoire diplomatique du Maroc. Après avoir claqué la porte de l’organisation continentale en 1984, le royaume chérifien a été admis au sein de l’Union africaine (UA) lors du 28e sommet qui s’est ouvert lundi à Addis Abeba (Ethiopie). Trente-neuf pays sur 54 se sont exprimés en faveur de ce retour.

Le Maroc deviendra officiellement le 55e membre de l’UA, successeur en 2002 de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) créée en 1963, dès qu’il aura déposé ses instruments de ratification.

Réagissant à la décision des chefs d’Etat africains, la presse marocaine a unanimement souligné mardi qu’il s’agissait là d’une grande victoire diplomatique pour le royaume après une absence de plus de trois décennies en raison de son désaccord sur la question du Sahara occidental.

“Décision historique”, “Retour victorieux”, “Merci Majesté!”, “Joli coup pour le Maroc”, ont ainsi titré des journaux marocains, notant que seulement dix pays avaient émis des réserves. Ce retour est le fruit d’une politique proactive du roi Mohammed VI et de sa vision en faveur du développement d’une coopération Sud-Sud et de partenariats mutuellement bénéfiques, lit-on.

Il sera également bénéfique à tous les niveaux pour l’organisation, qui semble avoir entamé une nouvelle phase de son existence avec cette réintégration, souligne la presse en rappelant les fortes relations d’amitié et de coopération que le Maroc entretient avec de nombreux pays, notamment en Afrique de l’Ouest et de l’Est.

Selon le président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), Jawad Kerdoudi, le retour du Maroc au sein de l’UA constitue une “victoire éclatante” pour le royaume. Cette nouvelle donne lui permettra de défendre ses intérêts à l’intérieur même des instances de l’organisation, analyse-t-il.

Pour rappel, le Maroc avait déposé le 16 septembre dernier sa demande d’adhésion à la Commission de l’UA. Il a mené également une grande offensive diplomatique depuis plusieurs mois pour faciliter son retour.