Le Forum économique mondial (FEM) sur l’Afrique de trois jours s’est terminé vendredi à Durban, en Afrique du Sud, avec la croissance inclusive, le commerce intra-africain et l’emploie de l’économie numérique figurant en bonne place dans les discussions.

Le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans ses remarques finales, a déclaré qu’il y a eu un consensus sur les défis et les opportunités sur le continent. M. Ramaphosa a affirmé qu’ils ont convenu d’aborder d’urgence l’exclusion, l’inégalité et le chômage.

Cette réunion a souligné le grand consensus entre les décideurs, les gens d’affaires, les praticiens du développement, les militants et les communautés que le continent doit poursuivre une voie de croissance économique accélérée, durable et inclusive“, a précisé M. Ramaphosa.

C’est cet impératif fondamental qui est le garant principal d’une croissance durable et soutenue sur le continent africain. Les peuples de ce continent ne doivent pas partager seulement les avantages de cette croissance. Ils doivent posséder, contrôler et diriger les leviers des activités économiques“, a-t-il ajouta.

Il a déclaré que les résultats du FEM transformeraient l’Afrique d’un continent de promesses en un continent de prospérité. Il est nécessaire de relever les défis et de développer les économies.

M. Ramaphosa a souligné que la capacité intellectuelle des Africains devrait être développée pour exploiter les opportunités de la quatrième révolution industrielle.

Le vice-président sud-africain a appelé le continent à s’attaquer aux facteurs sociaux, culturels et économiques qui limitent leur accès à l’éducation. Pour aborder l’inclusivité, il faut se concentrer sur les pauvres des régions rurales, les communautés de migrants et les personnes déplacées par le conflit afin qu’ils puissent avoir accès à une éducation de qualité, a-t-il préconisé.

Le ministre sud-africain des Finances, Malusi Gigaba, a affirmé que le continent devrait améliorer le commerce intra-africain. Il a déclaré que de nouveaux marchés devraient être identifiés et exploités sur le continent.

Les pays africains doivent identifier de nouveaux marchés afin de se concentrer plus sur les échanges entre eux, d’identifier des marchés dans des économies émergentes et de faire des échanges avec les pays qui sont encore ouverts au commerce“, a expliqué M. Gigaba.

Selon un rapport du FEM, le commerce intra-africain représente 10 à 12% du commerce extérieur global du continent. Alors que l’Afrique représente une plus petite propotion des marchés mondiaux (1%), ses exportations vers l’Europe représentent environ 60% des exportations africaines.

Sugan Palanee, chef des marchés africains à EY, un des principaux cabinets d’audit financier, a confié à Xinhua qu’il y a eu des engagements positifs entre les gouvernements, les entreprises et le public en général. Des discussions ont principalement porté sur la façon de briser la fosse numérique et de l’utiliser pour la croissance économique.

M. Palanee a déclaré que la discussion sur l’émancipation des jeunes et des femmes occupait une place important lors du FEM Afrique 2017. Des propositions ont été avancées pour renforcer les capacités des jeunes afin de les préparer pour le marché du travail et des interventions ont été annoncées en Afrique de l’Est pour atomiser les femmes et accroître leur inclusion financière.

M. Palanee a affirmé que l’attractivité de l’Afrique augmente car bon nombre de pays ciblent le continent pour signer des accords à plus long terme.

L’année 2016 a été une mauvaise année pour l’Afrique, mais la production pour 2017 sera meilleure. Nous ne sommes pas encore à l’abri des défis, mais cette année et au-delà, les choses seront positives“, a-t-il ajouté.