Alors que 60% des pays à faible revenu courent un risque élevé de surendettement, voire sont déjà surendettés, le Tchad, la Zambie et l’Ethiopie sont les seuls pays à avoir demandé la restructuration de leur dette, rapporte l’Agence Ecofin.

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé le jeudi 14 juillet, les comités de créanciers du Tchad, de l’Ethiopie et de la Zambie à conclure rapidement des accords avec les autorités de ces pays sur la restructuration de la dette, afin de faciliter le déblocage de programmes de financement.

« Le FMI a progressé dans ses discussions avec le Tchad sur un programme de financement, mais il faut que ce pays arrive à conclure un accord sur la restructuration de sa dette avec ses créanciers pour débloquer les fonds », a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice, lors d’un point de presse tenu à Washington.

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Alors que 60% des pays à faible revenu courent un risque élevé de surendettement, voire sont déjà surendettés contre moins de 30 % en 2015, selon les données du FMI, le Tchad, la Zambie et l’Ethiopie sont à ce jour, les seuls pays à avoir demandé la restructuration de leur dette par l’intermédiaire de l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) et le cadre commun pour les traitements de la dette, deux dispositifs crées au cours des deux dernières années par les pays membres du G20 pour soulager les pays croulant sous le poids de la dette.  

Le Tchad avait conclu un accord avec ses créanciers publics pour restructurer sa dette extérieure au début de l’année 2021. Mais cette opération ne peut être mise en œuvre que si un accord est trouvé avec un créancier privé jusqu’ici réticent à adhérer à ce processus, en l’occurrence le groupe Glencore. Sur les 3 milliards de dollars de dettes extérieures que ce pays d’Afrique centrale cherche à restructurer, le tiers est dû à ce négociant de matières premières basé en Suisse. 

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