Pillés pendant l’époque coloniale, 26 objets d’art sont restitués par la France au Bénin. Ils sont arrivés à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Conservés  au musée du Quai Branly de Paris pendant plusieurs années, les trésors royaux d’Abomey ont retrouvé leur terroir. Cette restitution intervient à la suite de la promesse faite par le président Emmanuel Macron en 2017 devant plus de 800 étudiants à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. C’est dans sa politique de créer une nouvelle relation entre l’Afrique et son pays que le président Macron a annoncé cette nouvelle.    

Beaucoup d’observateurs disent que c’est la plus importante restitution de collection publique faite à un pays africain.  D’après les autorités béninoises, ces 26 objets seront gardés à la Présidence pendant quelques mois et seront gardés définitivement au musée de l’épopée des Amazones et des rois d’Abomey.

Pour la bonne conservation des ces 26 objets, l’Agence française de Développement a promis un prêt de 25 millions d’euros. Quant à la France, elle promet un don de 10 millions pour l’accompagnement technique et la formation.

Historique de ces objets d’art restitués

Tout a commencé le 17 novembre 1892, l’année où l’armée coloniale française s’est emparée du palais royal d’Abomey au Bénin. Les soldats ont profité pour piller ce palais en emportant ces  26 objets. Parmi ces œuvres se trouve le trône du roi Béhanzin, les statuts anthropomorphes représentant les derniers rois tels que Ghézo, Glélé, Béhanzin.

Le Bénin n’est pas le seul pays africain à être pillé. D’après certaines sources, 90.000 objets d’art d’Afrique subsaharienne se trouvent dans les collections publiques françaises. Ces mêmes sources affirment que depuis des décennies plusieurs pays africains réclament la restitution de leurs œuvres d’art qui sont estimées à 85 à 90% hors du continent.