Le Nigeria a perdu sa place de premier producteur de pétrole d’Afrique au profit de l’Angola. Les autorités peinent à faire face au vol de pétrole le long des pipelines, un phénomène qui semble de plus en plus hors de contrôle.

La production pétrolière du Nigeria n’a cessé de baisser depuis 2020, et elle atteint désormais son plus bas depuis plus de 30 ans. Au mois d’août, la production pétrolière nationale s’élevait à seulement 972 000 barils par jour, soit 112 000 de moins qu’au mois de juillet.

Le pays le plus peuplé d’Afrique perd donc sa place de premier producteur du continent au profit de l’Angola. Des infrastructures défaillantes, la corruption et le vol de pétrole sont mis en cause dans cette rétrogradation. Entre 400 000 et 700 000 barils de brut seraient détournés et certaines compagnies pétrolières affirment que jusqu’à 80% de leur production est volée. Cela se traduit par un manque à gagner de plusieurs milliards de dollars pour le gouvernement nigérian, dont les revenus pétroliers sont également en chute libre.

En juillet, la compagnie nationale pétrolière NNPC n’a pas communiqué de revenus, alors que les exportations pétrolières s’élevaient à un peu plus de 5 millions de dollars au mois de mai, contre quasiment 76 millions de dollars cinq mois plus tôt. La chute de la production pétrolière du Nigeria se double aussi de dépenses pharamineuses pour maintenir d’importantes subventions sur l’essence, qui tirent un peu plus la croissance vers le bas.

Avec la Radio France Internationale