Les langues amazigh, touareg et toubou ont été reconnues comme composantes linguistiques et culturelles de la société libyenne à côté de l’arabe et seront enseignées dans les programmes scolaires du pays, la loi a été adoptée mardi par le Congrès national général (CNG, Parlement).

Selon le porte-parole du CNG, Mohamed Hamedan, le ministère de l’Enseignement supérieur devra éditer des manuels scolaires dans ces trois langues, alors que le ministère de la Culture est tenu, en coordination avec les mairies, d’organiser des festivals annuels commémorant ces langues.

Le ministère de l’Enseignement supérieur aura également à créer des centres de recherches culturelles pour la protection et la sauvegarde de ces langues afin d’éviter leur disparition.

Le porte-parole du Congrès a demandé aux représentants des Touareg et de l’Alliance des forces nationales de revenir sur leur décision de suspendre leur participation aux travaux du Parlement.

Il a appelé les blocs politiques à s’unir pour permettre au pays de dépasser les épreuves qu’il traverse actuellement.

On rappelle que le Conseil supérieur des Amazigh en Libye a observé ces derniers jours une désobéissance civile dans toutes les villes où cette tribu domine, pour protester contre le quota réservé à leurs représentants dans la Commission des Soixante qui sera chargée d’établir la prochaine Constitution du pays, rappelle-t-on.

Les Amazigh en Libye représentent 5 pour cent de la population du pays et sont présents dans les villes situées sur le Mont ouest et à Zawara, alors que les Toubou vivent essentiellement dans les zones frontalières avec le Tchad.

Source: témoignages