Les Etats membres de l’Organisation des pays producteurs du pétrole en Afrique (APPO) fournissent 12% de la production pétrolière du monde, a affirmé Bakary Traoré, un expert de petrole, à l’occasion de la troisième conférence internationale et exposition sur les hydrocarbures, tenue du 24 au 26 avril à Brazzaville.

Créée en 1987 à Lagos au Nigeria, l’APPO, anciennement appelée APPA (Association des producteurs de pétrole africains), compte actuellement 18 membres dont 4 sont également membres de l’OPEP.

“Sur la base des statistiques disponibles des réserves de production, les 18 pays membres de l’APPO constituent l’ensemble des réserves de l’Afrique et fournissent l’essentiel de la production pétrolière africaine”, a déclaré Bakary Traoré.

Il a ajouté que “concernant le pétrole brut, l’APPO représente près de 8% des réserves mondiales prouvées et aujourd’hui autour de 10 millions de barils par jour, soit 12% de la production mondiale. Au niveau du gaz naturel, c’est à peu près 7% des réserves prouvées et 8% de la production mondiale”.

S’agissant du Congo dont la capitale, Brazzaville, abrite le siège de l’APPO, les réserves pétrolières prouvées sont estimées à quelque 1,7 milliard de barils sur une période de 25 ans.

Concernant la production pétrolière du Congo, elle devrait passer de 232.000 barils par jour en 2016 à 282.000 barils en 2017 et plus de 350.000 barils par jour en 2018, à en croire le ministre congolais en charge des hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya.

Cette hausse de production du pétrole congolais devrait résulter essentiellement du champ pétrolier Moho Nord qui a été mis en production le 14 mars dernier par la compagnie Total et ses partenaires, notamment Chevron et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Le pétrole est la première richesse en même temps la première ressource d’exportation du Congo. Il contribue à plus de 70% des recettes budgétaires de l’Etat et joue un rôle stratégique dans l’économie du pays.