BUJUMBURA, 24 février (Xinhua) — L’Afrique centrale reste une zone à risque de circulation de “Polio Virus Sauvage” (PVS), quatre cas de Poliovirus étant observés au Cameroun en 2013, a fait remarquer le deuxième vice-président burundais, Gervais Rufyikiri, lundi à Bujumbura à l’occasion de l’ouverture de la réunion annuelle des gestionnaires des programmes nationaux de vaccination des pays d’Afrique Centrale.

M. Rufyikiri a rappelé que dans le cadre de la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les pays d’Afrique Centrale ont un objectif commun, à savoir l’amélioration de la couverture vaccinale, qui doit atteindre au moins 80% dans chaque district sanitaire.

“En dépit des progrès visibles atteints dans l’amélioration de la couverture systématique en Afrique, nos pays continuent à enregistrer chaque année un nombre important d’enfants non vaccinés, surtout que les niveaux actuels de financements à l’échelle nationale alloués à la vaccination demeurent insuffisants pour maintenir les progrès réalisés avec les vaccins traditionnels et les vaccins nouveaux beaucoup plus coûteux”, a-t- il dit devant les délégués de 10 pays d’Afrique Centrale: le Burundi, la République Démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, la République Centrafricaine, l’Angola, le Cameroun, le Gabon, Sao Tomé et Principe, la Guinée Equatoriale et le Tchad.

Il a affirmé qu’en 2013, les pays d’Afrique Centrale ont connu une résurgence de la poliomyélite due à la rapide expansion des poliovirus sauvages PVS1 et PVS3 au sein des populations insuffisamment immunisées, comme cela se produit régulièrement au Nigéria, en Afghanistan et au Pakistan qui représentent un réservoir épidémiologique commun.

Il a souligné par ailleurs que la résurgence des épidémies de rougeole dans les pays d’Afrique Centrale risque de compromettre l’objectif d’élimination de cette maladie d’ici 2020, maladie qui occasionne chaque année le décès d’environ 28.000 enfants.