APA-Douala (Cameroun) La liberté de la presse est sérieusement mise à mal dans beaucoup de pays, déplorent les organisations professionnelles membres de l’Union des syndicats des professionnels de la presse d’Afrique centrale (USYPAC), regrettant en outre que cette partie du continent ‘’soit devenue la championne des violations de cette liberté et l’adversaire acharné de la dépénalisation des délits de presse’’.

Dans un document intitulé ‘’Déclaration de Douala” et concernant la liberté syndicale, elles relèvent avec inquiétude qu’elle n’est pas reconnue dans certains États, ‘’ce qui constitue une violation flagrante des conventions internationales en la matière”.

Les délégués venus du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, de Sao Tome et Principe et du Tchad achevaient ainsi, mercredi dans la métropole économique camerounaise, un atelier de deux jours consacré au bien-être des journalistes et à la liberté de la presse au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Après avoir constaté, ‘’unanimement, l’état de précarité dans lequel travaillent et vivent les journalistes de la sous-région ainsi que la menace qui pèse dangereusement sur la liberté d’expression”, ils ont appelé les employeurs du secteur des médias de la zone à œuvrer à l’humanisation des conditions de vie et de travail des journalistes, ce qui passe par la mise en place et l’application des textes juridiques, notamment les conventions collectives, accords d’établissement et contrats de travail.

Les participants ont invité les chefs d’État et de gouvernement du Cameroun, de la République démocratique du Congo et du Tchad à libérer, sans condition, les nombreux journalistes qui croupissent dans les prisons.

Ils ont invité les gouvernements de l’espace CEEAC à tout mettre en œuvre pour garantir les libertés ainsi que le droit des citoyens à l’information publique.

Ils ont également demandé aux dirigeants politiques de la sous-région de conjuguer leurs efforts pour mettre fin aux guerres récurrentes, dont les médias constituent la cible privilégiée, lesquelles endeuillent les populations et entravent le développement de leurs États.

L’USYPAC, à l’issue de cet atelier, s’est dotée d’un plan d’action sur deux ans destiné à s’attaquer à la précarité des travailleurs des médias et à la liberté d’informer dans la sous-région.

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