Les projets hydrauliques Inga pourraient satisfaire la moitié des besoins énergétiques d’Afrique si la série actuelle de projets en République démocratique du Congo (RDC) était mise en œuvre, a déclaré mercredi un responsable onusien à Addis-Abeba.

La taille massive et la diversité géographique de l’Afrique signifient pourtant que le transport et la distribution d’électricité à travers le continent pourraient être encore plus difficile que de produire de l’électricité, a noté Soteri Gatera, chef de la section de l’industrialisation et des infrastructures de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, au Congrès mondial de l’énergie de 2017 qui se déroule du 9 au 11 mai dans la capitale égyptienne.

Des experts estiment que les chutes Inga situées en RDC représentent une capacité de production d’électricité de 39.000 mégawatts, mais on estime que 100 milliards de dollars d’investissement seront nécessaires pour réaliser tout son potentiel.

Le projet du barrage d’Inga n’a jusqu’à présent pas permis de réaliser son potentiel maximal en raison des conflits armés en RDC, des infrastructures médiocres du pays et de la difficulté à obtenir le financement nécessaire pour le réaliser.

“Il faut analyser le coût de l’énergie en Afrique où le coût de la production d’1 MW d’énergie est au moins le double d’autres parties du monde”, a noté M. Gatera.

Rachel Kyte, directrice générale de Sustainable Energy for All Initiative for One, des Nations Unies, a déclaré que l’hydroélectricité est une voie importante pour le développement en Afrique parce que c’est une forme d’énergie peu coûteuse et abondante.

Cheikh Bedda, directeur de l’infrastructure et de l’énergie de l’Union africaine, a appelé à la coordination entre pays et organisations régionales pour que le continent atteigne son objectif énergétique.