L’une des mesures adoptées par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Afrique pour lutter contre la migration consiste à créer des opportunités dans l’agriculture, a indiqué lundi le directeur général adjoint et représentant régional africain, Bukari Tijani.

S’exprimant lors de la Journée régionale de l’alimentation en Afrique dans le cadre des activités marquant la Journée mondiale de l’alimentation en Afrique, M. Tijani a affirmé que la FAO cherchait également à soutenir les capacités institutionnelles pour faire face aux grands mouvements de réfugiés et de migrants issus de l’agriculture et des zones rurales pauvres, en développant des solutions innovantes aux migrations, à l’insécurité alimentaire et au développement rural.

“La FAO s’attaque aux causes profondes et aux moteurs de la migration, elle contribue également à créer l’agriculture et offre plus de possibilités aux jeunes, aux femmes et à d’autres personnes qui pourraient migrer autrement”, a-t-il annoncé lors de la célébration sur le thème “Changer l’avenir de la migration – investir dans la sécurité alimentaire et le développement rural”.

Avec 763 millions de migrants à travers le monde en 2013 et 65,3 millions de personnes déplacées de force par les conflits et les persécutions, les envois de fonds s’élevaient à 600 milliards de dollars depuis 2015, avec les pays en voie de développement recevant plus de 400 milliards de dollars.

M. Tijani a déclaré que la FAO collaborera également avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Groupe mondial sur la migration (GMI) pour rechercher des solutions à la migration illégale, à la migration administrative, aux mouvements de personnes, aux mouvements de différents versements de fonds, et pour savoir comment la migration peut être effectuée de manière ordonnée et comment les versements de fonds peuvent être utilisés dans les pays où les migrants viennent de la diaspora.

Christine Evans-Klock, représentante des Nations unies au Ghana, a félicité le pays d’Afrique de l’Ouest pour avoir pris l’engagement ferme de transformer l’agriculture de la subsistance et de la corvée, en business florissant et base pour la croissance manufacturière.

“En transformant cette vision en réalité, l’agriculture et le développement rural offrent un grand potentiel pour relever les défis migratoires, accroître le soutien aux petits exploitants agricoles familiaux, créer des opportunités de subsistance hors ferme dans les zones rurales, investir dans les infrastructures de gestion de l’eau pour le secteur privé dans l’agro-industrie sont parmi les options réalisables qui peuvent accélérer les opportunités d’emploi dans les zones rurales pour les femmes et les jeunes “, a-t-elle souligné.

Nurah Gyeile, ministre d’Etat au ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, a indiqué que le gouvernement ghanéen appuie l’utilisation de la coopération pour lutter contre les facteurs structurels de la migration et créer des conditions permettant aux communautés de vivre en paix et prospérité dans leur pays d’origine, ajoutant que le gouvernement était particulièrement intéressé à créer ces conditions qui permettent aux gens de rester chez eux au lieu de migrer vers d’autres endroits.

“Les programmes lancés jusqu’à présent parlent de +Planter pour nourriture et l’emploi+ – c’est pour assurer la sécurité alimentaire – une réponse directe à l’insécurité alimentaire, +Un village, un barrage+ vise à créer une réaction au changement climatique et nous avons aussi +Un district, une usine+ qui a également été poursuivi par le gouvernement et qui vise à assurer la création d’emplois dans toutes les régions rurales”, a ajouté le ministre.

Il a soutenu que lorsque des emplois sont créés, la migration hors des zones rurales diminuera.